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 en brac là et en brousse

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MessageSujet: en brac là et en brousse   en brac là et en brousse Icon_minitimeDim 15 Déc - 10:29

Le soleil avait disparu derrière la ligne d’horizon. Le slave c’était perdu aux abords de la ville pour retrouver son coin d’oublie. Éloigné du coeur de la ville ses pas l’avaient mené aux bords de la rive. Il avait espéré y retrouver cette fameuse compagnie nocturne incarnée dans ce punk à chien pas tout à fait humain. En arrivant ses yeux avaient gratté l’obscurité pour chercher sous les lumières des lampadaires la fameuse silhouette. Ils avaient échangé des mois durant avant que cela ne cesse du jour au lendemain, sans aucune trace sinon que des souvenirs lointains. Mais ce n’est pas les aboiements du chien qui l’accueillirent sinon que le silence nocturne qui abreuvait sa paix. Son regard désincarné balaya les lieux, un souffle quitta ses lèvres. Depuis cet incident survenu quelques mois plus tôt il ne l’avait plus revu.

Et pourtant il espérait. Naif, il l'avait pourtant dissuadé de se frotter à lui. Nikita ne savait pas ce qui continuait de le pousser à venir sinon que ce même sentiment de paix qu’il éprouvait, désormais accompagné d’un pincement. C’était finalement ce quelque chose de franc et désintéressé qui l’avait prit aux tripes quand ils s’étaient parlé sans jamais aucune garantie de se revoir. Il aurait aimé retrouver sa compagnie, parler pour partager le poids de son amertume. Dernièrement il n’avait pas eu cette occasion de pouvoir se confier. Ses journées avaient été rythmées par des recherches acharnées et diverses missions pour le groupe. Rien de léger pour éloigner la cacophonie de ses pensées. Trop sérieux au point d’avoir oublié de s’amuser. Un sourire tordit ses lèvres et sa gorge se noua quand il rebroussa chemin.

Non décidément cette paix interne n’en était pas réellement une sinon que le signe d’un souffle meurtrit. Il retrouva sa marussia et prit ses commandes pour s’éloigner de cette ville maudite. Berceau de tous les pêcheurs du monde. L’automobile disparut sur quelques routes de campagne, et eu le mérite de le distraire par le bruit du moteur qui ronronnait sous les coups d’accélérateurs. Une heure ou deux passa avant qu’il ne décide de reprendre le chemin du retour. Il ne savait pas exactement où il se situait, n’avait pas suivit de direction, au point de devoir s’arrêter à une station essence pour réapprovisionner sa voiture. Avaler les kilomètres n’avait pas épargné sa consommation à priori mais ce détail ne lui effleurait pas l'esprit. Accoudé contre la ferraille le blond attendait patiemment dans le silence nocturne songeant qu'il avait une envie terrible de se coucher. Seul le rétro-éclairage des lieux et du tabac lui permettait de voir ce qui se passait à peu près en dehors des quelques voitures qui passaient sur la route.

Puis soudainement tout s’enchaina très vite. Il n'avait pas vu cette silhouette arriver, ce mouvement incontrôlé. Pas un geste, pas un souffle. Seul un battement de cil et le fracas de son corps qui claquait la carrosserie luxueuse. Le souffle d’une bouche entrouverte sur une surprise qui n’avait pas de mots. Qui ? Qui était cette silhouette tremblante qui avait surgie si soudainement. Ses yeux balayèrent les siens entre ses cils, et son corps se relâcha contre la carcasse métallique comme s’il attendait le coup qu’il sentait retenu au bout de ses doigts. Il voyait danser dans ses yeux un orage. Une tempête se préparait dans la pupille nébuleuse, elle le dardait d’une haine incertaine comme s'il allait se décider à frapper. Nikita plissa les yeux, compris en une fraction de seconde, qu’on le prenait pour un autre.

Coincé entre la carcasse métallique et le corps tendu qui faisait barrière à sa route, le russe dévisageait l'homme chercha à cerner ses intentions les secondes ou ils se dévisagèrent sans que geste ne soit fait. Voyant que ce dernier semblait hésiter, ses doigts se levèrent pour gagner leurs poignets, s’enroulèrent lentement autour comme pour s’accaparer son attention. Une prise douce mais ferme pour le faire revenir à la raison. Un contact du bout des doigts restés froids.

Réveille-toi.

— On se connait ?

Sa bouche pleine se pince. Ses sourcils se froissent. Nikita commençait à croire que c’était son âme qui attirait les titans qu’il croisait. Ces derniers s’imposaient pour lui barrer la route, annihilant tout sur leur passage et le forçant à faire preuve de ruse. Celui-ci ne semblait pas être une exception et ses cils battirent quand sa pupille s’accrochait à la sienne. Son visage avait les traits durs et ses cheveux d'ombre tombaient de part et d'autre comme la crinière d'un mustang. Il aurait suffit d'un poing pour le mettre chaos. Un geste pour prendre le dessus et lui faire gouter la violence perverse d'un instant volé. La violence était l'amante de tous les hommes, tout comme ce fameux soir où Jaaziel avait tenté de le renverser pour se nicher dans ses entrailles. Nikita se demandait ce qui dans son visage s'attirait les foudres d'autrui. L'ange avait perdu l'immaculé de ses plumes bien des années en arrière mais pourtant certains semblaient y trouver un semblant de paix, un paradis perdu lointain et déconnecté.

— Je crois que vous faites erreur sur la personne fit-il en tachant de sourire pour "détendre" l'atmosphère devenue électrique.

Le Russe leva ses opales dans les sombres pupilles de l’homme qui semblait lui vouer une haine sans racine sinon que celle d’un éclat de folie. Sa poigne se referma lentement sur la sienne. Il était grand. Grand et fort. Il n'avait pas besoin de se prendre un coup pour le sentir au travers la poigne qui peinait à le relâcher.

— Vous… vous m'entendez ? répéta-il en ne le voyant pas réagir.
Un geste brusque aurait été suffisant pour que les choses dégénèrent. À vrai dire il n'était pas sur que sa voix ait vraiment eu un écho jusque son esprit.
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MessageSujet: Re: en brac là et en brousse   en brac là et en brousse Icon_minitimeDim 15 Déc - 10:37

Quelques heures encore auparavant une bouche avide se perdait contre mon torse. J’embrassais ces lèvres, adorables et répugnantes. Adorables de l’affection qu’elles me portaient mais exécrables du propriétaire dont elles venaient. Quelques mèches me collaient au front sous l’effort de nos corps enlacés. Je soupirais, le saisissait un peu plus fort. Contre moi. En moi. Pour mieux me l’approprier. La pression de ses mains sur mes cuisses pour me rappeler que je n’étais qu’un chien. Une pute là pour servir ses désirs qu’il chérissait comme son égal comme si il avait eu de la considération pour moi. Ce qu’il avait probablement depuis qu’il m’avait rencontré. Parce qu’à ses yeux j’étais n’importe quel jeune homme de la vingtaine un peu trop beau et lui, en mal de jeunesse croyait revoir la beauté de ses jeunes années.

Je me gravais l’image de sa silhouette entre les cils, agrippait ses reins emporté par le plaisir qu’il venait nicher dans mes entrailles, gémissant. Jusqu’à être aveuglé par le plaisir poisseux répandu dans mes chaires.

Ça avait été notre meilleure fois. La dernière. Après quoi je l’avais encore embrassé, et ses doigts coupables s’étaient perdus sur mes traits comme pour rendre hommage à ma beauté. Ils étaient doux ses doigts. Si doux que j’en étais presque reconnaissant. Il répétait à quel point j’étais beau après qu’on l’ai fait. Dommage que ses pupilles soient déjà aveuglées par amour. Dommage que la seule saveur qu’il me restait sur la langue après nos ébats fut cette sensation d’être sale. Mais, qu’importe, dans quelques heures, je boirais son dernier souffle et m’approprierais sa mort. L’amour de ce Squall serait à jamais mien et j’oublierais que je l’avais accueilli entre mes cuisses pour savourer notre future victoire.

Quelques heures plus tard après avoir enfilé le costard qu’il m’avait fait commander, j’affichais un sourire doux.

— Je suis à ton gout ?

— Oui tu es parfait. Viens, nous allons être en retard avait-il dit en me prenant la main.

— Alors nous sommes prêts.

Parfaitement prêts, sans aucune arme pour être suspecté que mon sourire. C’était ainsi que j’avais finis par arriver, en m’assurant d’avoir envoyé mes dernières info’ aux hommes pendant qu’il avait profité d’une douche et d’une eau de Cologne bien trop forte. L’arrivée parmi les convives fut accueillante, presque chaleureuse qu’il me semblait cruel de venir troubler cette mignonne soirée. Tous ces sourires hypocrites me donnaient la nausée, encore pire quand j’entendais leurs touchants discours. Dans l’assemblée je reconnus quelques visages familiers comme Kendall McKnight, Karmin Chayton, et d’autres qui m’étaient totalement étrangers que mon amant me présentait. Je restais discret au bras de mon affiché partenaire, innocent sous le visage amène que je leur offrais. À la première occasion toutefois, je profitais qu’il parle avec un homme à la chevelure colorée dont il semblait proche, un certain Archibald pour m’éclipser. Pour le bien de la mission dans un placard de ménage m’attendaient du matériel pour apporter quelques modifications à ma tenue. Oreillette, arme et protections savamment rangées depuis un compartiment réarrangé par l’un de nos infiltrés.

Je comptais sur les premières actions d’Aleksei pour rappeler d’autres hommes à la sortie du bâtiment afin de rentrer par des bouches secondaires soi disant condamnées pour me tenir informé des mouvements. Retourné au bras de mon appréciée victime je lui tendis un verre de champagne en souriant a son « ami » déjà avec un verre en main.

— À la tienne, Etienne Paragon. Et en mémoire aux victimes.

Après avoir trinqué, la soirée passa jusqu’à cette première femme qui tombait sur le sol. Un vent de panique qui se répandait parmi les convives quand ils se retrouvèrent bientôt à plusieurs sur le sol de réception. Ma victime se sentit vaciller quand d’autres se mettaient à paniquer. Je passais une main sur ses hanches.

— Que se passe-il ? Tu te sens mal ?! Demandais-je, « inquiet ».

— Rien qu’un peu.. On devrait sortir. Je crois que je.. vais…blurgh…

Ce dernier vida le contenu de son estomac alors que je voyais la foule autour de nous s’agiter. Je l’attrapais contre moi, le visage inquiet, les yeux terrifiés plongés dans ceux d’Archibald.

— Va chercher de l’aide s’il te plait !!!

Bientôt ses peines ne seraient plus, et tandis que les portes se refermaient sur la foule, tandis que les gens commençaient à crier, Nikita, observa l’autre homme disparaitre, refermant son étreinte sur le corps malade, la bouche près de son oreille et les doigts contre sa nuque.

— Ca va aller Etienne. Je suis là, je serais toujourrrs là, c'est grâce à toi que tout est possible après tout. Tu as été parfait.

Une victime au rang intéressant, un tiquet d'entrée pour cette soirée dont il s'était servi durant des mois pour récolter des infos pour les siens, il n'oublierait pas son sacrifice après tout sans le vouloir il avait servi la cause Russe.
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